Quand Comprendre ses Compulsions Peut Mener à la Liberté

Mais c’est qui, Aviel Goodman ?

Pour commencer, Aviel Goodman, ça vous parle ? Peut-être pas, et c’est normal ! Pourtant, ce médecin américain est l’un des spécialistes des dépendances comportementales. Oui, des comportements comme le fait de passer trop de temps devant Netflix, de vérifier sans cesse son téléphone ou même de faire des achats en ligne quand on se sent stressé. Goodman est parti d’un constat simple : ce n’est pas que l’alcool ou la drogue qui rendent dépendant, certains comportements du quotidien peuvent aussi prendre une place bien trop grande dans nos vies.

Sa façon de voir les choses nous fait comprendre que parfois, ces comportements nous servent de « béquille », de moyen pour calmer une émotion ou un malaise. Goodman a créé des critères pour mieux définir et comprendre les dépendances, et c’est une approche qui pourrait bien nous ouvrir les yeux sur notre propre façon de fonctionner.

Ces petites habitudes dont on ne se décolle pas

En Gestalt-thérapie, on prend le temps d’observer ce qui se passe en nous, dans le moment présent. C’est un peu comme faire une pause pour ressentir et observer ce qui se passe dans notre tête et dans notre cœur sans chercher à l’analyser tout de suite.

Imaginez-vous en train de penser : « Encore envie de vérifier mon téléphone… ». En Gestalt, on pourrait vous inviter à prendre un moment pour ressentir cette envie, sans agir tout de suite. Vous pourriez découvrir que derrière cette impulsion, il y a peut-être une petite voix inquiète, une émotion ou une situation qui n’a pas encore trouvé d’apaisement.

Quand la Gestalt entre en scène

La Gestalt-thérapie, c’est un peu comme apprendre à ressentir, dans l’instant. Vous voyez, souvent, nos comportements un peu « automatiques » – comme manger sans avoir faim ou scroller sans fin – viennent d’un manque d’attention à ce qui se passe en nous, ici et maintenant. L’idée est d’être présent(e) pour soi-même, de sentir ses émotions et ses sensations, sans essayer de les « réparer » tout de suite. Et au lieu de juger nos comportements, on les observe.

En thérapie gestaltiste, il n’y a pas de solutions toutes faites, mais un apprentissage pour comprendre d’où viennent nos comportements. Petit à petit, cette démarche peut permettre de reprendre le contrôle.

Goodman et la Gestalt : Deux visions qui se rejoignent

Vous l’aurez compris, les concepts de Goodman et la Gestalt partagent une idée de base : nos comportements sont là pour nous aider à gérer quelque chose. Là où Goodman étudie la dépendance comme une sorte d’habitude, la Gestalt se concentre sur le ressenti. Les deux, mis ensemble, permettent d’aller plus loin.

Par exemple, selon Goodman, si l’on se jette sur des séries à la moindre contrariété, c’est peut-être parce que cela apaise un vide ou une tristesse. Avec la Gestalt, on pourrait travailler à sentir ce vide ou cette tristesse, plutôt que de la « combler » immédiatement. Au fil du temps, on apprend à sentir ce qui se cache sous nos compulsions et, finalement, on devient un peu plus libre.

Se libérer des compulsions : Un chemin à explorer

La Gestalt nous aide à nous observer avec bienveillance. En prenant ce recul, on peut parfois sentir ce qui déclenche nos comportements impulsifs. Par exemple, peut-être qu’une simple discussion avec un collègue peut déclencher une envie de sucre ou un besoin de faire du shopping en ligne pour se réconforter.

Ces pistes de compréhension sont enrichies par les concepts de Goodman : lui-même a remarqué que beaucoup de dépendances comportementales sont des façons d’échapper à nos ressentis. Alors, plutôt que de chercher à « se guérir » tout de suite, on peut prendre le temps de sentir et comprendre ce qui nous pousse à ces comportements.

Des exemples concrets : Comment ça marche ?

Imaginez une personne qui, chaque soir, ne peut s’empêcher de vérifier les réseaux sociaux, au point d’en perdre le sommeil. En Gestalt, le thérapeute pourrait l’inviter à ressentir ce qui se passe au moment où elle s’apprête à se connecter. Peut-être qu’elle ressent de l’ennui, de la solitude, ou même une inquiétude. Goodman dirait que ce comportement est là pour combler un besoin.

Ainsi, le travail consiste à regarder cette habitude d’un autre œil et à essayer de sentir ce qu’elle cache, sans jugement. Au lieu de chercher à s’interdire d’aller sur son téléphone, on explore ce qui motive ce besoin. En y allant étape par étape, ce processus d’observation peut permettre de faire des choix plus conscients et de ne plus subir nos comportements. 

Alors, prêt(e) à vous lancer ?

Vous vous reconnaissez dans certains comportements décrits ici ? Vous avez parfois l’impression que quelque chose vous pousse à agir d’une façon qui ne vous satisfait pas vraiment ? La Gestalt, enrichie par les idées de Goodman, peut vous offrir un espace pour comprendre ces comportements sans vous juger. Petit à petit, elle vous aide à vous connaître et à trouver un apaisement dans votre quotidien.

Si cet article vous a interpellé, n’hésitez pas à consulter d’autres articles de mon blog ou à me contacter. La psychothérapie est un cheminement personnel, et chaque personne avance à son rythme. Soyez bienveillant(e) avec vous-même, et pourquoi ne pas tenter l’aventure de la Gestalt ?

Florent Ferres Psychothérapie à Hyères

Florent Ferres Psychothérapie - Thérapie de Couple - Coaching

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